jeudi 9 janvier 2020

La coupe est pleine

Je n'interviens plus lorsque s'écoule tranquillement mes vers de mirliton...
Je pense fort à un ami qui se morfond au fond d'un lit.



La coupe est pleine


La forêt broussailleuse au vert manteau épais
A recouvert l’adret d’herbacées urticantes
Les beaux pavés menant aux roses de la paix
Ne montrent plus l'issue aux grâces vacillantes.
Lors du vin au divin, le grand fol démoniaque
A posé dans sa giberne à offrir aux mânes
L’écarlate butin, la boisson dionysiaque
Qu’il transporte la nuit, hors la vue du profane.
Près du ravin des ténèbres, la coupe aux lèvres,
A l’entrée du jardin aux fragrances d’été
La Parque la plus cruelle au sourire mièvre
Va couper le fil de ses ciseaux apprêtés.
Ainsi passe la vie comme averse de pluie
De même coule le temps tel un ru frivole
Le breuvage du sang de la mort nous instruit
Quand le spirituel déguste l’auréole.






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