dimanche 22 novembre 2015

Calypso

Le sommeil n'est pas troublé que par les rêves, parfois des cauchemars s'en emparent... Faute d'aquarelle, quelques photographies m'ont inspiré les rimes de ce sonnet.




Calypso

Sur un pur coursier blanc, lui qui porte couronne
Qu’importe la conquête endiablée des crevures
Au premier sceau brisé aux portes de Babylone
Le retour aux lumières broie les sépultures

Sur le rouge alezan, sabre donnant aumône
Ivre du sang versé pour guerre en forfaiture
Vie d’un pourceau hurlant, par l’ignominieux prône
Ne trouvera de tombeaux plus que moisissure

La rosse noire perdue éperdue crie famine
La balance inutile aux âmes des racines
N’a plus rien à peser du monde des gisants

Sur la carne verdâtre, armée de faux câline
L’inepte épidémie étanchée de vermine
Rend la nuit sans étoile au verdict enlisant.



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