Je crains d'avoir inventé le genre de la fable-aquarelle... Je ne l'avais pas du tout envisagé de la sorte lors de la création de mon blog, mais ces rimes du "Sanglier et la neige" représentent bien ma huitième fable.
Le sanglier et la neige
Un bois
noir de feuillus en taillis sous futaie
Cachait un
ancêtre du porc
Un gros
sanglier fouille-merde très redouté
Et dangereux sous tous rapports.
De
nuisances sauvages
Pillant, ravageant les récoltes
Il fit
tant de saccages
Que
l’Homme en sonna la révolte.
Le
solitaire, fort de son endroit secret
Ne prêta
guère d’attention aux indiscrets
Oubliant
que le bois put avoir des oreilles
Que les
grands champs disposassent de paires d’yeux
Et de l’homme
rusé, au singe à la pareille
Attendant
que le temps lui soit plus giboyeux.
Quand il
plut à Dieu de neiger
Le bougre en
sa puissance et sa force
Se vit
contraint et assiégé.
Lors pour
manger la moindre écorce
Il fut
moins prudent qu’une laie ;
D’un tir
il paya l’incartade
Prouvant
que le crime ne paie
Et ne
perçut jamais en finir à ce stade.
N’est pas
sujet tabou
En se
souillant de boue
De faire
bon ménage,
Mais il y
a un piège :
Qui marche
dans la neige
Ne cache
son passage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire