Le bouc et l’agneau
Sur un
plateau karstique
Fortement
érodé
Un agneau
égaré
En faisait
la mystique
Bêlant à
perdre l’âme.
« Qui
me vaut un tel drame ? »
S’enquit
le seigneur bouc,
« Mes
Causses ne sont pas le souk !
Mon chant
à moi vaut tragédie
J’aime le
mal et congédie
Tout hurluberlu
qui trouble mon épouvante !
De quoi
es-tu instruit ? »
« J’ai
perdu mes parents d’une chute éprouvante. »
« Par
tes cris tu portes tous les péchés d’autrui ! »
« Je
ne suis que docile et juste. »
Répondit
l’innocent ovin.
« Mais
peu me chaut ceux qui s’incrustent ! »
Bégueta le
rustre caprin.
« Je
n’ai que le désir de plaire,
À agir
dans l’erreur on en gagne qu’hybris ! »
« Pourquoi
donc ce caprice
Qui
gouverne plus que raison et fait galère ! »
Rétorqua
le bouc infernal.
« J’avoue… »
Dit l’agneau d’une candeur virginale
« Que
la frayeur du mal me fit perdre raison
Puis, la
vie, l’abord, vos cris, la péroraison
M’ont fait
prendre conscience
D’une
possible alliance
Entre le
bien le mal
Avec autre
animal…
Regardez
ce terroir
De purification,
de force et de faiblesse
Dionysos
échappa à Typhon par l’espoir
En bouc
émissaire de faire la prouesse
De
protéger de tout danger
Mouton de
Panurge qui veut aller au diable
En pouvant
louanger
Tous les
seigneurs sur Terre, en invoquant, que diable,
Ce grand
Dieu du bonheur
Aussi bien
maquillé du caprice des autres. »
« Tu
me plais l’agneau opineur
Faisant le
bon apôtre.
Tu peux
rester ici
J’apprécie
ton orthodoxie. »
Rien ne
sert de crier
Il faut
pour bon, mauvais, calmement démontrer.
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