Les deux noceurs
Le lapin est noceur
Le hamster tout autant
Et s’ils font politique,
ça devient embêtant
Nous allons le montrer
sur l’heure.
Un bosquet d’épineux au
fond de la forêt
Devait élire son
président.
Les rongeurs alentour
voulaient revigorer
Les us du lapin précédent.
Il quittait son mandat
Mais jurait ses grands
dieux
Que n’étant pas ingrat
Il n’exprimerait point d’adieu ;
Il comptait revenir
Que pour mieux les servir.
Dorénavant prudent
Servile, humble et
charmant
Redevenu simple mortel
Jurant d’être fidèle
Autant à son serment
Qu’envers sa dulcinée
Changeant de destinée
Par ce revirement.
Ainsi les électeurs de ce
tout petit monde
Prendraient pour président
l’un des élus accrocs.
Le rival étant riche et
d’autant plus immonde
Que féru de finance il en
était escroc ;
Le hamster performant au
sexe a la marotte
Et comme le lapin se
lustrait la carotte.
Masquant leurs intentions
Leurs pulsions de baptême.
De leur vive érection
Ils cachèrent l’emblème.
Le devin frénétique
Devint si magnétique
Qu’étant sur d’être élu
Nonobstant la patte pelue
Ne vit pas le lapin lui
mettre des épines
Pour aider à sa chute en
lui creusant ravine.
Mais la nature humaine
comme l’instinct du loup
N’échappant en rien au
hamster
Ni au lapin qui ne savait
se taire
Firent qu’ils ratèrent
leur coup.
Enfin pas de celui qu’on
pense
Quand on croit
récompense !
Car de leurs tristes
habitudes
Resurgirent des
turpitudes
Un troussage de
domestique
Pour l’un tua sa
politique
Et pour cette érection
Lui couta l’élection.
Quant à l’autre qui avait
travaillé son prône
Pour conserver son trône
Son allusion facile
D’une faucille en or qui
brille dans la nuit
Pour donner la béquée à
tous les cons dociles
Outre l’offense, en réveilla
tous ses ennuis.
Tous les rongeurs
entrèrent en fronde,
Cassèrent ce qui
l’égayait
Bloquèrent sa faconde
Qui le fit bégayer
Car c’est devant les
juges
Qu’il trouva lui aussi, son
ultime refuge.
La morale est simpliste
Et vraiment fataliste.
Il est en politique
De mauvaises pratiques
Qui par vanité folle
Et pour des batifoles
Font qu’élu masquant ses
mœurs en revient toujours,
Devant le pot de confiture
Un soir, un temps, un
jour
Comme l’âne au son, à sa première
nature.
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