jeudi 14 avril 2016

Les deux noceurs

Une nouvelle fable et son aquarelle... Les fables sont comme des contes, elles permettent d'évoquer les princes et les tragédies vécues par les "gens d'en bas".




Les deux noceurs

Le lapin est noceur
Le hamster tout autant
Et s’ils font politique, ça devient embêtant
Nous allons le montrer sur l’heure.
Un bosquet d’épineux au fond de la forêt
Devait élire son président.
Les rongeurs alentour voulaient revigorer
Les us du lapin précédent.
Il quittait son mandat
Mais jurait ses grands dieux
Que n’étant pas ingrat
Il n’exprimerait point d’adieu ;
Il comptait revenir
Que pour mieux les servir.
Dorénavant prudent
Servile, humble et charmant
Redevenu simple mortel
Jurant d’être fidèle
Autant à son serment
Qu’envers sa dulcinée
Changeant de destinée
Par ce revirement.
Ainsi les électeurs de ce tout petit monde
Prendraient pour président l’un des élus accrocs.
Le rival étant riche et d’autant plus immonde
Que féru de finance il en était escroc ;
Le hamster performant au sexe a la marotte
Et comme le lapin se lustrait la carotte.
Masquant leurs intentions
Leurs pulsions de baptême.
De leur vive érection
Ils cachèrent l’emblème.
Le devin frénétique
Devint si magnétique
Qu’étant sur d’être élu
Nonobstant la patte pelue
Ne vit pas le lapin lui mettre des épines
Pour aider à sa chute en lui creusant ravine.
Mais la nature humaine comme l’instinct du loup
N’échappant en rien au hamster
Ni au lapin qui ne savait se taire
Firent qu’ils ratèrent leur coup.
Enfin pas de celui qu’on pense
Quand on croit récompense !
Car de leurs tristes habitudes
Resurgirent des turpitudes
Un troussage de domestique
Pour l’un tua sa politique
Et pour cette érection
Lui couta l’élection.
Quant à l’autre qui avait travaillé son prône
Pour conserver son trône
Son allusion facile
D’une faucille en or qui brille dans la nuit
Pour donner la béquée à tous les cons dociles
Outre l’offense, en réveilla tous ses ennuis.
Tous les rongeurs entrèrent en fronde,
Cassèrent ce qui l’égayait
Bloquèrent sa faconde
Qui le fit bégayer
Car c’est devant les juges
Qu’il trouva lui aussi, son ultime refuge.
La morale est simpliste
Et vraiment fataliste.
Il est en politique
De mauvaises pratiques
Qui par vanité folle
Et pour des batifoles
Font qu’élu masquant ses mœurs en revient toujours,
Devant le pot de confiture
Un soir, un temps, un jour
Comme l’âne au son, à sa première nature.

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