Le loup et l'agneau est toujours la plus connue des fables du grand La Fontaine, cette petite parodie qui évoque aussi le devenir de l'humanité... autour d'une histoire de pollinisateurs.
Pour une fois l'aquarelle est venue après.
Pour une fois l'aquarelle est venue après.
Nectar et rififi
Une abeille, un papillon et un
colibri
Gourmands, butinaient de jolies fleurs, à l’abri
D’un grand espace arboricole,
Puisant le doux nectar au sein de leurs corolles.
Ils avaient bec, mandibules, trompes et langues
Gourmands, butinaient de jolies fleurs, à l’abri
D’un grand espace arboricole,
Puisant le doux nectar au sein de leurs corolles.
Ils avaient bec, mandibules, trompes et langues
Qui ne prêtaient point aux
harangues,
Vu que chacun faisait recette en qualité
Vu que chacun faisait recette en qualité
De goût pour le sucre récolté
Sur les beaux boutons
mellifères.
Mais le plus beau des paradis
Peut vite devenir enfer
Quand du partage naît la
tragicomédie.
À trop pomper, le champ d’action
s’était réduit
Il allait manquer de produit.
Chacun revendiqua les lieux
Comme un bien hérité des cieux ;
Notre trio se montra plus que
détestable,
En déclarant tout voisinage inacceptable.
Désirant montrer leur puissance
En déclarant tout voisinage inacceptable.
Désirant montrer leur puissance
Tous mirent leurs sens en
éveil
À la danse frétillante en huit
notre abeille
Opposa un long bourdonnement
de jouissance ;
Au vol arrière du colibri, l’ex chenille
Au vol arrière du colibri, l’ex chenille
Menaça de soumettre à l’effet
papillon.
Après toutes ses banderilles
Ils se traitèrent d’histrions
Et rien ne put les arrêter dans leurs diatribes.
Les voilà sans dessein, sans moral, sans pitance,
Prêt à utiliser ce que les lois prohibent
Et rien ne put les arrêter dans leurs diatribes.
Les voilà sans dessein, sans moral, sans pitance,
Prêt à utiliser ce que les lois prohibent
Le mal, la force et la
violence.
Notre reine des ruches et le beau transformiste
Notre reine des ruches et le beau transformiste
Eurent beau défendre de façon
polémiste
Pollinisation datant de Melchisédech
Le bel oiseau les passa par le fil du bec.
Le bel oiseau les passa par le fil du bec.
Ainsi la puissance n’est pas
dans la gloriole
Car la preuve, à le croire on
ne voit fin venir.
Il en est ainsi des bestioles
Le passé n’est que souvenir
Où l’on se joue de l’avenir
Création et destin n’ont qu’à
bien se tenir !
Le présent reste l’existence
Dont chacun n’est pas prêt à
scinder son repas ;
La force est la seule
puissance,
Sentencieusement, dont on ne
discute pas.
Très jolie fable. Il faut la lire et méditer. En passant des animaux aux hommes il n’y a qu’un pas.
RépondreSupprimerMerci pour cette fable.
Corine N.