Confluences
Quand j’hume les effluves
Lancinantes du fleuve
Lorsque maronne le Rhône
Jouissance de champagne et mousses de sève
D’un doux printemps de rêve
Je revois au jardin d’Eygalières
Ces jolies muses jouant à l’alchimiste
Qui m’enthousiasmèrent.
Quand j’entends les chuchotements
Des caresses et baisers
Qui aiguillonnent la Saône
Je m’enflamme d’envie
Dans ces champs moissonnés
Du parc de la Teyssonnière
Où l’on chantait des rimes en sonnet
Qui m’harmonièrent.
Quand au matin je touche la rosée
Poste restante de soirées arrosées
Où marmonne la Tortonne
Je m’enrhume des souvenirs
De ce dernier automne
Au domaine des Ormes
Par ces feuilles virevoltantes au vent
Qui aujourd’hui m’endorment.
Quand j’envisage les motifs
Des méandres et coudées graciles
Lorsque frissonne la Garonne
Je reverrai l’émotif
De la peur de Grieg et des contes de Grimm
Dans les froids jardins d’Asie
De ces nems d’hiver et des amours perdus
Qui vous anesthésient.
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