Je vous livre ma toute dernière fable et son illustration à la manière de... En tant qu'amateur de B.D. j'ai toujours admiré les dessinateurs animaliers comme Calvo pour les tribulations de "Moustache et Trottinette", Benjamin Rabier pour les aventures de Gédéon ou encore Macherot avec son fabuleux "Chlorophylle".
Le souriceau chez les vamps
Aux tréfonds d’un terroir
aux lieux déshérités
Où le sens du pays coule au travers des veines,
Un souriceau avait grandi et mérité
Du sang de ses aïeux à rester hors des peines.
Un jour venu quittant logis et ses mentors
Où le sens du pays coule au travers des veines,
Un souriceau avait grandi et mérité
Du sang de ses aïeux à rester hors des peines.
Un jour venu quittant logis et ses mentors
D’une vision fulgurante
Il ne perçut point l’intuition murmurante
Lui suggérer qu’il avait tort
Il ne perçut point l’intuition murmurante
Lui suggérer qu’il avait tort
De partir seul affronter
les suceurs de sang.
Lors notre frêle
adolescent
Se trouva au pays des
vamps.
Et très vite il perdit la
rampe
A tort plus qu’à raison,
Je vais en faire l’oraison.
Disons que c’est le conte
D’un médecin hématophage
Original se disant comte
En dormant dans un
sarcophage.
Il pourrait être le diable
de Tasmanie
Ou bien vivre en
Transylvanie
Les piqures étant sa manie
Pour tout un chacun, le banni.
Ses trois filles vivaient
au château
Pour ne pas suer sang et
eau
Se repaissaient du sang
De leurs labeurs
évanescents.
Lorsque notre souris les
rencontra de nuit
Le minot réfuta le côté
salutaire
Son égo disait le contraire,
Et l’égo l’emporta important les ennuis.
Son égo disait le contraire,
Et l’égo l’emporta important les ennuis.
Ses trois nouvelles amies
lui sautèrent au cou.
En tant que châtelaines
Obtinrent sa promesse de
tenir le coup
A leurs ponctions
mondaines.
La première se dit sociale
La première se dit sociale
Sa ponction parut amicale
Mais la seconde était
fiscale
Et sa ponction fut inégale
Notre dernière était
raciale
Et sa ponction fut
déloyale.
Elles en prirent tellement
goût
Du délicieux et de l’exquis
Qu’il en perdit tout son
bagout
Et en devint tout rikiki.
Après des heures de
morsures,
Avides bouches en sang pourléchant ses blessures
Avides bouches en sang pourléchant ses blessures
Nos trois vamps
rassasiées, stoppèrent l’escalade
Voyant le souriceau dans sa dégringolade
A tel point qu’il en tomba malade
Voyant le souriceau dans sa dégringolade
A tel point qu’il en tomba malade
En se faisant du mauvais
sang.
Le comte médecin dérangé
pour son rang
Diagnostiqua que sa santé
était trop fade
Et que quelques saignées
Devaient être enseignées.
Les parents souris alertés
Ne crurent à l’extrême ponction !
Ne crurent à l’extrême ponction !
Seuls ceux qui ont amour
sincère en vérité
Donnent leur sang à la
nation
Ils n’avaient jamais vu
vent pire
À faire chuter un empire
Et ils craignaient le pire
De voir un jour venir chez
eux de tels vampires.
La liberté prend la
couleur du rouge sang
Quand les prédateurs
impunis
Mettent sous un joug vil moult
gens
Par une couleur embrunie.
Nos parents poursuivirent
Leur souriceau, ils
l’approchèrent
Ils le virent dans sa
misère
Le caressèrent, lui
redonnèrent la mire
Réitérèrent l’horreur du
sang
Et des tentations de
Satan.
Il avait pour lui
l’expérience
Et devait en faire
science.
Il sortait de l’enfer
N’entendait plus se
laisser faire.
D’un clin d’œil à son
vieux il lui donna raison,
Un sourire à sa mère fut
réjouissant
Rien ne vaut les vrais
liens du sang
Pour accomplir sa guérison.
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