Les trois pots
En sa prison d’Athènes
De son verre de ciguë
Il est resté trois pots
pour combattre la haine
De façon plus aiguë
Dès lors qu’on oublia
Socrate.
Le premier était beau
Se disait démocrate
De vérité portait
flambeau.
Par son art extérieur faisant
tout le décor
Vide en dedans, puissant
de grâce et de beauté
Il exaltait les hommes à
sauver son trésor
Peu importait
l’utilité !
Le second était bien
Sans signe extérieur de
richesse
Sa fortune dedans,
onguents de chirurgien
Soulageant corps et sens,
pour se sauver d’Hadès
Peu importait qu’on beugle
La science est
aveugle !
Le dernier était uni, peu
condescendant
Rien pour plaire si ce
n’est sa forte présence
Sa seule éthique était
l’esthétique en dedans
Un principe supérieur à
toute science,
Et la liberté pour
véritable conduite
Quand le bon reste en
ordre.
Sinon tout s’effondre dans
le néant si vite
Sur le chaos et le
désordre
Que l’humain se fait
massacrer.
Alors, le bon, le vrai, le
juste et le sacré
Ne sont plus qu’à
détordre.
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