samedi 9 juin 2018

Autoflag

Suite à un concours de poésie, un retour sur terre pour éclairer les idées...
La modestie n'a pas de prix !



Autoflag

J’aurais voulu être écrivain
J'ai tracé des mots à la ligne
En me dotant d’une érigne
J’ai écrit mes maux
Étalé ma guigne
Puis j’ai posé ma plume sans un mot
Répondant à la psyché
Par un sourire falot.
J’aurais voulu être poète
Pour en connaître l’attrait
J’ai entrelacé des rimes
D’un ego que l’on grime
Je n’ai fait qu’un portrait
D’une vie sur laquelle
Avec la pelle de poubelle
On peut tirer un trait.
J’aurais voulu être auteur
D’une éphémère beauté,
Être à la hauteur
De romanciers à renom
Nom de nom !
J’ai mis en liasse des gerbes de feuilles
A l’automne de mon sang
J’ai vu tombé les feuilles
De mon Pantagruel
Et dans un somme puissant
Me plongea Morphée la cruelle
J’aurais voulu être un artiste
Ensevelir mes chimères
Au clair de la lune
Dans le grand cimetière
Des poussières à plumeaux
Pouvoir encore écrire un mot
En recherche de lumière
Sur les bourrelets de mes dunes
Aux cauchemars de mes nuits
Pour trouver du soleil
Dans ses rais mon talent
Afin qu’il m’émerveille
Au son de violons violents
J’aurais voulu être pamphlétiste
Pour côtoyer les artistes
Brisant les rêves, tel Sainte-Beuve
Pour que plus rien ne m’émeuve
Bof ! Je ne suis que scribouillard
Perdu dans le brouillard
Des lettres d’un scribe sectaire
Qui ne connaît point de trêve
Illetrant au gré des rêves
Ses désespoirs délétères
Qui sauf agilité des doigts
Tape sur son clavier froid
Azerty
A la manière d’un réputé pianiste
Que des mots de lampistes
Averti
Sinon à à tâtons, du moins grâce à Tati
Sur le piédestal de mon culot
Envieux d’être le sosie de Monsieur Hulot
Un artiste modeste et patata et patati…
Ou inversement
Comme un dément
J’aurais voulu...

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