Le corps
et l’esprit
Les sages
Socrate et Platon,
Voient dans le corps l’animalité extérieure
Voient dans le corps l’animalité extérieure
Cachant la
beauté intérieure
De
l’esprit. En tant que faiseur de rogatons
Laissez-moi
vous conter ce qu’il reste de l’âme
Quand le
corps fait obstacle à l’esprit de sa flamme.
L’esprit
était en rage :
« - Tu es un obstacle à ma vie. »
Le corps
était en nage :
« -
Vois où nous mène tes envies ! »
« -
Je suis le cavalier
Tu n’es
que la monture ! »
« -
Alors respecte donc le cheval, pauvre niais !
Et
entraine-toi avec moi dans la nature ;
Car
l’émotion tient l’intellect
Elle est
avant le rationnel
Et c’est
moi qui t’inonde de nouvelles. »
« -
Calme-toi ! Tu me fais peur avec tes collectes ! »
« -
C’est l’angoisse mon bon »
« -
Et la tentation charnelle salaud ! Angoisse ? »
« -
T’en plains-tu ? Que je sache ce n’est pas la poisse !
A toi de
maîtriser mon bon. »
« - Tiens-toi
à distance, tes ressentis me nuisent. »
« -
Mais sans moi, tu te vautres ! »
« -
Mais pourquoi sommes-nous donc unis l’un à l’autre ? »
« -
Pour que je te supporte lorsque tu te grises ;
Jusqu’à la
tombe mon bon, où tout disparait ! »
« -
Toi, tu disparais, moi je reste ! »
« -
Ah ! Ah ! Ah ! Elle est bien bonne, mais n’est pas vrai
L’esprit,
j’en suis navré. » « - Le corps, je te déteste !
Mais si je
me dis : Suis-je ou ai-je un
corps ?
Je suis
dedans ou bien dehors ?
Voilà
toute la différence
Entre
l’objectif et le subjectif
Je perçois
l’image ou le réel ? Beau naïf.
Aïe !
Aïe ! Tu me fais mal ! » « - Pas de chance !
Contrôle
donc mon bon !
Contrôle
et maîtrise ton si bel étalon. »
« - D’abord,
je ne suis pas ton bon !
Tu n’es qu’un
grand malade et tu me rend malade,
Tu te
moques bien de l’élévation de l’âme
Ne me
faisant penser qu’à la dégringolade
Par de
soudains malaises infâmes ! »
« -
On s’use, tu m’uses, je m’use,
Mais je ne
sais dire lequel des deux abuse ? »
Ainsi,
d’envi, leurs bisbilles n’avaient de cesse.
Il en est
ainsi de l’humaine engeance
Sans
devenir l’esprit vieillit dans la sagesse
Et sans
autre avenir le corps dans la souffrance.
Oui Daniel vous portez une barbe comme ce grand poète du XIXe siècle, mais vous avez aussi ce grand talent d'écriture qui donne envie de vous lire et qui laisse dans l'impatience de connaître le prochain poème ou la prochaine fable. J'apprécie également vos haïkus. Bravo ici pour ce questionnement.
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