jeudi 23 août 2018

A ces jolis mots trépanés

D'un récent séjour en Provence, qui m'est une province et beaucoup d'avantage, me sont venus ces mots. Sans doute parce que la quitter est un déchirement et que je ne savais comment le dire.
J'ai toujours été facétieux, du moins le crois-je...



A ces jolis mots trépanés


Je fais résipiscence pour mes vers égotistes
Évoquant moult vieillottes remembrances
Qui ne manquaient nonobstant point de sémillance
Et mes rodomontades ne serviront plus à rien.
A quoi bon barguigner encore sur la valeur de mes libelles
A l’aube de ma promulgation subjective d’impéritie
Puisque j’ai floué mon ego aux tréfonds des bétoires de l’ennui.
Ajouterai-je aux lueurs de mes chimères un quelconque codicille,
Quelque ectoplasme sibyllin caressant la rime
Ou bien resterai-je ce bélître dans le bréviaire des scribouillards ?
Le chantre inaltérable de calembredaines et autres carabistouilles,
Rémanent cénobite livré à l’encan d’une cour des miracles
Ou quelques preux mais peu nombreux lecteurs se mirent encore.
Finalement peu me chaut !
Si je ne vaux pas tripette, je n’ai point d’ire à concasser
Car j’ai enfoui les vestiges de ma concupiscence
Au plus profond de l’acmé de mes espérances
Malgré ma ferveur décadente pour l’oxymore,
Et dès potron-minet je stopperai mes stances
Sans équarrir les pampres de strophes lancinantes
Abandonnant céans mon ombre valétudinaire
Sans plus de surannée envie pour la vilipender
Afin que sonnent les tambours du néant
Dans l’immense absurdité abyssale
Mettant fin aux logorrhées et autres billevesées
Auprès de cet imaginaire et opulent cénotaphe
Qu’on ne m’élèvera jamais.



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