Le
pigeon
D'une couvée très ordinaire
Un jeune pigeon gris,
Un jour, très téméraire
Prit sa place, ventre saint
gris,
Les ailes fatiguées suite à
son long voyage
Quémandant nourriture, pour un
renflouage
Au bord de ma maison.
On lui donna des graines à foison.
Puis de fil en aiguille
Osant de fourbes trilles
Il vit sa vie toute tracée
Un avenir très lumineux
De hasard et fortune
entrelacés
Oubliant émois et troubles
vertigineux.
Depuis de saison en saison
Il venait chaque jour au
soleil s'installer.
Lorsqu'un matin, du même
diapason
Parut son frère ailé
Roucoulant à merveille,
Faisant alentour multiples
pantalonnades
Goûtant sa folle pigeonnade
Aux rayons du soleil.
De sa superbe au poitrail lisse
De couleur roussâtre et
réglisse,
Portant cou haut et yeux très
clairs
Déambulant d'allure
altière,
L’intrus vif n'étant pas peu
fier,
S'appropria derechef les
grains, la pitance.
Le brave pigeon aux barbules
délavées
Surpris par l’appétence
De la jeunesse ignorante, un
peu dépravée
Lui fit place espérant partager
la bombance
Que nenni !
Le fâcheux se jeta sur lui,
S'acharnant, donnant coups de
bec
De ses assauts le pète-sec
Battant des ailes, le fit
passer à trépas ;
Comme un flan, le pigeon gris
sur le dos tomba.
Personne ne possède son
histoire
Comme le coucou prend le nid
La camarde peut vous serrer
dans ses mâchoires
Par vilain cacou qui vous mène
à l’agonie
Comme le dit ce proverbe Provençal : " Deux oiseaux sur le même épi ne restent pas longtemps amis."
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