dimanche 5 août 2018

Au fil des sources

Elles sont sources de vie, et mes rimes les comptent... Pardon ! les content.


Au fil des sources

A toutes les femmes qui m’ont stimulé le cœur
Sinon l’esprit
Et que je n’ai pu aimer
Qu’un bref ou long instant de vie.
A toutes celles qui m’ont inspirées du désir
Durant ce laps de temps magique
D’inaltérable insuffisance
A l’éternité des mille et une nuits
Rêvées ou réalisées
Aux railleries de l’ennui.
A la fulgurante approche de ces instants secrets
Imaginés avant d’être concrets
Au goût du miel en bouche enivrée.
A celles que l’on approche à peine
Belle de jour ou bien de nuit
Qu’un succinct instantané entraîne
Vers une autre destinée
Et qu’on ne revoit jamais.
A la compagne du tram éphémère
Dont les beaux yeux vous plongent dans le mystère
Et qu’on ne pense à suivre
Quand elle descend du train
Furie de mal entrain !
A celles encore
Aux tailles de guêpe enserré dans un bal
Qui piquent si on ne les serre
Lors d’une danse banale
Où les ardeurs se noient
D’un vertige abyssal
Engouffrant tout l’amour du monde
Dès que vibrent ces corps enlacés
Mus de pulsions charnelles
De force et de jeunesse
Plus animales qu’humaines.
Aux princesses de Lamballe
Mais que plus rien n’emballe
Lorsque l’on se lâche la main
Pour se bouffer le cœur ;
A l’inconnue de la fausse adresse
Qui n’est jamais revenue
Pour borner sa détresse.
A celles attachées par le droit
Sinon par l’éros de l’émoi
Qui ne trompent que l’ennui
Émoustillant l’endroit
Sans outrepasser l’attirance
Prostrées dans leur désespérance.
Aux timides rencontres
Restées lettres mortes
Qui portent encore la mort
De leurs amours défuntes
Prématurément ;
A d’autres parties loin de vous
Victimes de leur défiance
Et d’un manque de confiance
Crucifiées par leur doute
Écartelées de jouissance
Espérée,
O combien regrettée.
A toutes ces correspondantes
Envoûtantes d’Afrique ou d’Amérique
Aux adresses inaccessibles
Que je n’ai pu visiter
Dont les lettres sont restées bouteilles à la mer.
Je m’en souviens aujourd’hui
De toutes ces demoiselles
Tout encore engourdi
De l’essor de leurs ailes,
De ces jours et de ces frissons
Pour tous ces amours perdues
Vendues ou suspendues.
Je m’en souviens plus fort
De ces amours éperdues
Inattendues ou défendues
Aux orgasmes entendus.
Je m’en souviens alors
De tous ces baisers volés ou bien à prendre
Aux lèvres qu’on n’osa sceller
A celles qui brûlèrent
A toutes celles qui ont bien voulu s'éprendre
A ces corps qui n’ont voulu s'entendre
A ces âmes qui n’ont pas su se rendre
A ces cœurs qui peuvent encore attendre
Au fond de l’infini
L’univers du silence.
Je m’en souviens encore
Tendrement ballotté
Comme poussière vibrante
Dans les toiles du ciel
Sur l’élue de l'étoile filante.

1 commentaire:

  1. Bonnes rimes, qui quelque peu dénotent
    un esprit Donjuanesque ?
    J'apprécie beaucoup.
    Alain L.

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