Au fil des sources
A toutes les femmes qui m’ont stimulé le cœur
Sinon
l’esprit
Et que je
n’ai pu aimer
Qu’un bref
ou long instant de vie.
A toutes
celles qui m’ont inspirées du désir
Durant ce
laps de temps magique
D’inaltérable
insuffisance
A l’éternité
des mille et une nuits
Rêvées ou
réalisées
Aux
railleries de l’ennui.
A la
fulgurante approche de ces instants secrets
Imaginés
avant d’être concrets
Au goût du
miel en bouche enivrée.
A celles
que l’on approche à peine
Belle de
jour ou bien de nuit
Qu’un
succinct instantané entraîne
Vers une
autre destinée
Et qu’on
ne revoit jamais.
A la compagne du tram éphémère
Dont les beaux yeux vous plongent dans le mystère
A la compagne du tram éphémère
Dont les beaux yeux vous plongent dans le mystère
Et qu’on
ne pense à suivre
Quand elle descend du train
Quand elle descend du train
Furie de mal
entrain !
A celles
encore
Aux tailles de guêpe enserré dans un bal
Aux tailles de guêpe enserré dans un bal
Qui piquent
si on ne les serre
Lors d’une
danse banale
Où les
ardeurs se noient
D’un
vertige abyssal
Engouffrant
tout l’amour du monde
Dès que
vibrent ces corps enlacés
Mus de
pulsions charnelles
De force
et de jeunesse
Plus
animales qu’humaines.
Aux
princesses de Lamballe
Mais que
plus rien n’emballe
Lorsque
l’on se lâche la main
Pour se
bouffer le cœur ;
A l’inconnue de la fausse adresse
Qui n’est jamais revenue
A l’inconnue de la fausse adresse
Qui n’est jamais revenue
Pour
borner sa détresse.
A celles attachées par le droit
A celles attachées par le droit
Sinon par
l’éros de l’émoi
Qui ne
trompent que l’ennui
Émoustillant
l’endroit
Sans
outrepasser l’attirance
Prostrées
dans leur désespérance.
Aux
timides rencontres
Restées
lettres mortes
Qui
portent encore la mort
De leurs
amours défuntes
Prématurément ;
A d’autres
parties loin de vous
Victimes
de leur défiance
Et d’un
manque de confiance
Crucifiées
par leur doute
Écartelées
de jouissance
Espérée,
O combien
regrettée.
A toutes
ces correspondantes
Envoûtantes
d’Afrique ou d’Amérique
Aux
adresses inaccessibles
Que je
n’ai pu visiter
Dont les lettres sont restées bouteilles à la mer.
Je m’en souviens aujourd’hui
Dont les lettres sont restées bouteilles à la mer.
Je m’en souviens aujourd’hui
De toutes
ces demoiselles
Tout
encore engourdi
De l’essor
de leurs ailes,
De ces
jours et de ces frissons
Pour tous
ces amours perdues
Vendues ou
suspendues.
Je m’en
souviens plus fort
De ces
amours éperdues
Inattendues
ou défendues
Aux
orgasmes entendus.
Je m’en
souviens alors
De tous ces baisers volés ou bien à prendre
De tous ces baisers volés ou bien à prendre
Aux lèvres
qu’on n’osa sceller
A celles
qui brûlèrent
A toutes celles qui ont bien voulu s'éprendre
A toutes celles qui ont bien voulu s'éprendre
A ces
corps qui n’ont voulu s'entendre
A ces âmes
qui n’ont pas su se rendre
A ces
cœurs qui peuvent encore attendre
Au fond de
l’infini
L’univers
du silence.
Je m’en souviens encore
Je m’en souviens encore
Tendrement
ballotté
Comme
poussière vibrante
Dans les
toiles du ciel
Sur
l’élue de l'étoile filante.
Bonnes rimes, qui quelque peu dénotent
RépondreSupprimerun esprit Donjuanesque ?
J'apprécie beaucoup.
Alain L.