samedi 11 août 2018

L'ami

Je regarde souvent les doigts de mes mains... droite ou gauche, peu m'importe.



L’ami

Un ami est un havre de salut fidèle pour un être éreinté des affres de l’existence. La chaleur de ses bras, l'étreinte sensible de ses mains, les modulations vibrantes de sa voix, l’enchantement de ses mots, sont un antidote fabuleusement propre à exalter les sens sans jamais les froisser. Les accents inspirés de son vécu, au parcours difficile, les moments partagés de grâce fraternelle, auxquels l’amitié distille des émotions instigatrices fructueuses, permettent de revigorer dans la conscience l’espoir du souffle et de la volonté. Et puis, surtout, il y a cet échange inaltérable et transmissible de bonheur inéluctable et noble pour celui qui n'a plus ni inclination, ni envie, ni appétence à perdurer dans son monde avili, avachi dans un canapé, perclus de rhumatismes, pour rêver de nouveau en bayant aux corneilles, en reniant l’appel des racines, en se gaussant de Molière et son malade imaginaire, afin de retrouver le but de contempler le beau de l’univers, d’estimer le bien de l’altruiste compère, d’embrasser le bon, du désir, du plaisir, de l’amour, la chaude couleur du soleil en l’épi renaissant.



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