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Un de ces vieux poèmes toujours d'actualité
OdaLaBouf
Antan c'était la belle époque
Tout comme aujourd’hui la fête
Par la réputation d'une certaine bicoque
Du fait d'une gaie doublette
Où elle et lui, portent élégamment la
toque
Dès lors, l'un en oublie tête et colloques
Quand l'autre les soirées anisette
Même le curieux vient voir ce que l'on
croque
Lorsqu'on rêve encore d'andouillette
Plus coriace que sa propre pendeloque
Je vous le dis c'est ça la belle époque
Gâté par les sauces et les blanquettes
Les panses garnies et ventriloques
On remet ça dans de boulottes assiettes
Fuyant régimes ou autre œuf à la coque.
Au début de ce repas univoque
Voilà l'un qui demande les burettes
Quand l'autre se gratte les breloques
Un œil envieux sur les cassolettes
Du chef qui officie et du cuistot qui invoque
Soudain plus personne ne soliloque
Savourant goulûment les secrètes recettes
Sarriette, bouffette, ciboulette
débloquent
Des papilles engourdies et pour le peu
pompettes ;
Le moment est venu ou certains se
défroquent.
Insatiables gourmands, de saveurs on
suffoque
Alternant amourettes, crevettes,
aiguillettes
C'est l'affamé qui délire d'Orénoque
A l'écoute du sevré poussant la
chansonnette
Fort temps d'émotion supplantant l'art
baroque.
Puis vient la déconne et les jeux
équivoques
Une coquette dévore ses crêpes Suzette
Une autre se pâme des desserts qu'on ne
troque
Contre rien d'autre qu'un excès de diabète
Je vous le redis, c'est ça la belle époque.
C'est aux aurores que quelques foies en
loques
Gardent souvenir du bon coup de fourchette
Et à l'heure ou va chanter le coq
Ripailleurs prophètes de la bonne
franquette
Constatent une fois de plus que ce n'était
pas du toc.
Alors faites grâce au poète
Avant que je n'entende que l'on se moque
De ces quelques vers qui ne valent pas
tripette.
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