La
lueur sourde
Sur le marchepied de la Terre
Vers le ciel étoilé du soir
De ce baldaquin ouvrant sur
l’Univers
Au firmament de mon désespoir
Est-ce toi, la mort qui
scintille
Sans que je n’aie pu
comprendre
Ni la carte du Tendre
Ni la vie qui brille ?
Au crépuscule de mes jours
Mes vieux yeux scrutent
l’alentour.
Ils cherchent un point vernal
Dans cet éther hivernal
Le point ou mon cœur tourne
autour
Le point ou j’avoue tout
Morfondu d’amour
Je m’éteins, un point c’est
tout.
Ce tout que j’expectore
Aux buées des mors
Cette lueur que je discerne
Est-ce ce point resplendissant
Non point de côté envahissant
D’une douleur ou d'un havre qui me cerne.
Est-elle celle qui arme la
Parque ?
Guettant la lune de Charon où je
m’embarque
Je cherche l’étoile du
printemps
Qui n’a plus d’existence
Croquant à ses lèvres les
pétales fleuris
De la marguerite effeuillée
lentement.
Je souris sur cette eau de
jouvence
Par le sablier, amoindrie.
Je scrute au décompte des étés
Les constellations emportées
La chaleur irradiante de ma
destinée
Au grimoire des sorcières,
aliéné
Vivifiant les ressauts
organiques sévères
Par une mélancolie amère
Due à la perte de sève
fertile.
Je distingue l’astre d’automne
futile
Ô combien monotone
Son tronc astral morfondu
dégarni de ces ors
Qui de mousse et de nues
recouvrant les trésors
S’abandonne
Embrassant les souillures
Fermentant la possible
sépulture.
Las, face au planisphère
Je la vois qui brille cette
sphère de l’hiver
Qui m’attend et me cherche
Suturant tous les sucs qui
s’assèchent
Pour que l’épi se meurt
Afin que je rejoigne
Sans que plus rien ne me
soigne
Et sans nulle vergogne
La porte de l’enfer à laquelle
je cogne
Dans la voie lactée qui me
leurre.
Troublé de mélancolie profonde
Emu par une larme féconde
Cherchant à fertiliser le
grain
Je m’apprête sans frein
A rejoindre les cieux vivants
d’un monde
Opposé au terrestre immonde.
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