dimanche 27 janvier 2019

Vesica piscis

Une fable pour aborder un sujet plus difficile, entre croire et savoir.



Vesica piscis

L’apologue est parfois provocateur
Démontrons-le sur l’heure.
Un beau poisson Saint-Pierre
Côtoyait une rascasse des mers
Et ces deux as du camouflage
A tromper le regard des proies
Usaient du racolage
Pour défendre leur foi.
Chacun sait qu’il va disparaître
Mais aucun ne le croit
Se désirant anachorète, prêtre ou maître
Afin d’éterniser leur croix.
Ces missionnaires justifiant chacun leur Dieu
Rivalisent de procédés odieux
L’un l’autre louant ces grand’messe
Pour défendre leur bouillabaisse.
Tant de petits poissons
Purs, crédules, mordent ainsi à l’hameçon.
A exhorter son dieu, on joue souvent au diable
Que l’on voit lorsque surgit la baudroie
Vraie athée de surcroît
Qui tellement effroyable
Les poussa à s’enfuir
Afin d’opter entre suicide ou sacrifice.
Cette mise au ban de leurs bons offices
Nécessita de réfléchir.
Si Dieu est, il est Un et seul
Rendant les hommes égaux face à la mort.
Pourquoi serions-nous veules
A dire qu’il n’y en a pas ? Sûr, dès lors
Et ce n’est pas futile
Le clocher, le minaret, le beffroi, la tour
Dans tous les cas devenus inutiles
Ne font qu’empêcher de croire à l’amour.
Qui n’aurait pas envie
De cultiver la fleur de vie ?
Dès lors, faut-il être éduqué à la croyance
Plutôt qu’à la science ?


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