dimanche 18 août 2019

Cri d'amour

Ces derniers vers en souvenir de la mer qui me manque... mouvante et bruissante d'un vagissement constant ininterrompu.




Cri d’amour


Océane senteur
Aux fragrances aimées
Comme l’huitre et l’oursin
Qui s’embrassent
Et s’insèrent
Sur la mer, enchaînés
Par leur abouchement ;
En un souffle de vent
Et suspension du temps
Je caresse ce sein
De cette onde baignée
Le presse de culture
Comme perle nacrée
Sève marine
A l’écume de jouvence
D’une foi débridée
Nourriture idyllique
D’un estran inondé
Aux confins d’une vasque
Aux abords argentés
Commissure entrouverte
Comme issue de secours
Découverte
Aux amours déchaînées
De l’amer ventriloque
Quand la mer se disloque
Aux criques pénétrées
De l’esquif amarré
En flux et en reflux
Vifs ou interminables
De dragues à marées
Par vagues mugissantes
Assouvies de plaisir
Par leurs secousses humides
Dans ce râle de bonheur
Au fond du bel abysse
Explosant les parois
Des falaises adjacentes
De frémissants tremblements
D’intensité croissante
Jusqu’au total abandon
Perdu dans la tempête
Part un dernier S.O.S.
Stimulant la défaite
Du mât qui va plier
Emporté dans le gouffre
Qui l’en a tant prié.






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