dimanche 11 août 2019

Elégiaque grief

Sans hexamètres, ni pentamètres, l'adjectif reste de mise...



Élégiaque grief


Bien t’en as pris,
Même si
Tant d’ans après
La dent d’antan m’est restée
A ton encontre !
En vérité j’en ai hurlé
De ce manque d’avant
Comme hurle le vent
Froid de ses agonies longues
Tout contre
Les Trois Pucelles oblongues
D’un Vercors dévasté.
Trahison à moitié pardonnée
Pour cet amour
A moitié donné.
Bien t’en as pris
Peut-être
Mais je t’ai injuriée
Pour ce corps démâté
Suspendu dans le vide
Comme un bouffon stupide
Ne voyant plus s’assouvir
Les rêves d’allégeance
Au roi de tes fragrances
Pour d’hilarantes dérives
A tes lubies cupides.
Tu as bien fait,
Les regrets, les remords
Ça fait perdre le Nord
Conserve-les au frais
De mes larmes mordantes
Aux souvenirs abscons ;
En partant comme vole flocon
Voulais-tu que je souffre
Livrant l’ultime souffle
Du désespoir de l’amant
Aux dérives des vents ?
Sois contente de tes actes
C’était bon à vivre
La désespérante solitude
Une question d’habitude
Réitérant chaque jour la fierté
Aux errements de l’espoir
Du crucifié demandant à boire
Pour sa soif étancher
D’une fatale éternité.



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