Les Mustélidés, voilà une famille originale : Belette, Blaireau, Hermine, Loutre, Martre, Moufette, Putois, Vison, Furet, Fouine et autre Zorille... De petits prédateurs au corps allongé avec de courtes pattes, qui possèdent en cas d'attaque des glandes anales sécrétrices nauséabondes.
Outre l'aquarelle que ces bestioles m'ont inspiré, je vous livre une nouvelle fable.
Outre l'aquarelle que ces bestioles m'ont inspiré, je vous livre une nouvelle fable.
La Zorille et sa famille
Un chemin
s’enfonçait dans une forêt sombre
Une
élégante fouine au long corps gracile
L’empruntait,
rejoignant ses cousins en surnombre
Pour juger
d’un dossier qui n’était pas facile.
Une rustre
zorille
Visiteuse
d‘un jour
Trompait
tout son monde.
Par devant
si gentille
Affichant
ses atours
Cachant
l’envers immonde
Quand la
chute d’un conifère
Fit
qu’Hadès la rappela en enfer.
Ils
étaient tous dans la détresse
Du legs de
leur belle ennemie
Qui
voulait pour son ivresse
Qu’on usât
de taxidermie.
C’était une grande famille
Difficile
à différencier
Pourtant
tous ces traine-guenilles
Vraiment
peu attachants
Tant ils
étaient puants,
Ne
souhaitaient pas voir la défunte empaillée.
« Donc
jusqu’au bout elle nous fera de la mousse ! »
Dirent-ils
à la fouine en n’ayant plus la frousse.
Elle était
si curieuse
Que ses
yeux de fouineuse
D’un coup
les enjôlèrent
A conter
leurs travers.
Le vif
Blaireau dit avoir peur de la Zorille
Aimable
par devant
Mais
toujours en bisbille
Ne faisant
que du vent
Malgré
l’oreille ronde et son odeur musquée.
« Elle
était embusquée ;
En
hérissant ses poils ! »
Conforta
le Putois
Revivant
les dégâts
En
frissonnant jusqu’à la moelle.
« Ce
que je vous dis là, je l’ai dit à point d’autres
Pour la
Zorille ne perdons pas la raison… »
Entama le
Vison
Sur un air
patenôtre
« …Pour
emprunter des œufs elle était tout sourire
Mais
jamais à les rendre en nous faisant souffrir ;
Elle puait
mais puera si on nous l’emmaillote
Pour en
faire un tableau.
Mais
quelle idée idiote !
Je connais
le sujet pour finir en manteau. »
« Moi,
quand je sors, je mords… »
Dis la
Martre au bord de son trou
« …Si
l’on excite mon courroux,
Mais tout
miel face à moi, la rusée matamore
Le dos
tourné me fit perdre tous mes moyens,
Volte,
dont elle profita comme un vaurien. »
« J’en
conclus dit la fouine
Qu’à sa
mine chafouine
La zorille
esseulée
Avait donc
une entrée qui sentait le palais
Lorsqu’au
fond du logis
Ça puait
la cabane de la proctologie ! »
Alors tous
acquiescèrent
Dans le
même concert.
Avec la
fourche en tâche
La fouine
se mit à la tache
Et de ses
courtes pattes armées de longues griffes
Elle
creusa la terre, enterra l’escogriffe.
Arguant
d’un air maussade
« Ni
souvenir, ni gloire
Pour les
faiseurs d’histoires
Il y a des êtres qui n'ont que la façade ! »
Il y a des êtres qui n'ont que la façade ! »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire