mardi 22 mars 2016

Sonné de Dieu

Dire que j'avais écrit ce sonnet en 2001.
Il a déjà 15 ans d'âge...


Sonné de Dieu

Sûr de lui, tel un djinn, fier éclair de son culte
Investi d’un destin, qu’il s’octroie comme un prince
Trop jeune adepte au fiel du taliban qui rince
Il se croit immortel au comble de l’insulte.

Bête immonde offensée qu’un tyran catapulte
Charpie de chair léguée dans des tôles qui grincent
A l’oubli d’un prophète exalté qu’on évince
Pour assouvir le monde aux profits de l’inculte.

Au titre de quel dieu, faut-il tous les mille ans
Pour d’odieux sacrifices, assister impuissants
A des fêtes sanglantes au vil goût d’amertume ?

Et pour l’humanité, les croyants, les croisés,
Les athées condamnés étranglés de nausée
Ne croient qu’en l’espérance à seul titre posthume.

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