vendredi 18 août 2017

Crépuscule noir

Le temps des examens de jeunesse laissant la place à d'autres types d'examens, le spleen de plusieurs de mes amis qui connaissent la péremption de leur lecture du journal de "Tintin" (réservé aux jeunes de 7 à 77 ans) et les événements dramatiques font que ce jourd'hui m'a soufflé ces vers  "libres"


Crépuscule noir

Au crépuscule des jours, aux brumes de la nuit
Je m’interroge
Un pessimisme latent occulte l’avenir
D’aléas qui obscurcissent ma vision d’ennuis
A venir.
Jeunesse de la vie qui s’éternise
Me grise
Quand vieillesse d’un temps qui s’accélère
Me met en colère !
Je ne veux pas du vieillard sage et vénérable
Assoupi, serein, tolérant patient et généreux
Le visage émacié, une main fripée aimable
Appuyée au pommeau en argent d'une canne de jonc,
L’autre tremblante soutenant le ténébreux
Crâne en haut du donjon !
L’enfer est en soi
Alternant avec un paradis artificiel
Issu de rituels sacrificiels
Insérés dans le progiciel
Dès le plus jeune âge.
A toi de revisiter ton bagage
A bonifier ton cœur de pigeon !
Et d’assainir ta personne
Pour qu’elle soit plus clémente et humaniste
Face au fanatique existentialiste !
Connais-toi toi-même
Face de carême
Le passé n’existe plus
Et le futur n’existe pas !
Parcours ton chemin de vie immatérielle
Ne laisse que la trace des souvenirs
Et encore !
La vie provisoire, périssable
Pour autant qu’elle ait une œuvre
De Pandore
Sa seule existence n’en rappellera
Que l’angoisse du néant et de la mort !
Des soleils s’éteignent
Quand d’autres s’allument
Dans un système cyclique et périssable
Comme un balancier d’horloge.
Grâce à « Dieu »
Ce don dirait le comique
D’un cosmique élan dont on fait l’éloge ;
Il y a encore de l’avenir
D’une vie infiniment perfectible
Cartésienne et scientifique
Rationnelle et physico-chimique
Quand l’éternité reste un mythe
Généré par l’obscurantisme religieux
Et contagieux
De billevesées ésotériques
Faites d’amour glauque et de briques !
Dans ce bric-à-brac de bric et de broc
Vrai, l‘amour est un roc
Un drôle
De pourfendeur de crises
Au crépuscule des jours, aux brumes de la nuit
Où la témérité de la vie doit être prise
Avec dérision, humour et sauf-conduit
Sous peine de connaître les révoltes acides
Des terribles courts-circuits
De l’absurdité du suicide.


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