mercredi 2 août 2017

La femme en bleu

Quelques vers pour glorifier la femme sous tous ses visages...



La femme en bleu

Jadis la nue diaphane enivrée de lumière,
Dévoila ta pudeur de beauté coutumière
Ton allant pétillant, ton haleine si fraîche
Éveillant une ardeur aux splendeurs exposées
Qui chavira mon cœur par la brise arrosée
D’une vierge qui prêche.

Hier, d’autel en hôtel, et de joie en liesse,
Grisé de secrets révélés que je confesse
Exalté par tes sens, ayant tout à apprendre,
Sans même une parole de partout arrimé
J‘ai laissé vie entière au verbe sublimé
D’une femme si tendre.

Aujourd’hui je te loue, par ta grâce infinie;
Unis les nuits de lune en notre androgynie,
Pour des contes d’enfant à la rendre plus rousse.
Que n’ai-je lu en toi ? Toutes ces aventures,
Ces babils, ces ronrons, ces tiédeurs, ces murmures,
D’une mère si douce.

Ce midi, l’onde d’amour sans cesse m’inonde
Tu es mon univers quand tu recrées le monde;
Nos regards accrochés à l’horizon des cieux
Je plonge, je m’y baigne, tel un malséant
J’ai tous les trésors du globe dans l’océan
D’une épouse aux grands yeux.

Cette nuit, apparurent les premiers frimas
Tu fus ma couverture, sans brin d’anonymat
Réchauffant ma dépouille en caresses clémentes;
On ne peut fermer les yeux, pour quelques fantasmes
Quand de flux et reflux souffle l’enthousiasme
D’une compagne aimante.

Demain, s’écrit en vers, à l’orée du tombeau,
Sanglots étouffés et lampions de galibots
Le baiser déchiré d’un instant conspiré,
Dont les yeux dans les yeux de tout ce qu’on peut dire,
Retenant l’essentiel de ce qu’on peut décrire
D’une muse inspirée.

Après demain, plus rien qui n'ait sa loi secrète,
L’un ou l’autre avant l’autre aura pris sa retraite,
Dans la barque de Caron sans aucun recours
Si c’est toi en premier, qui quitte les pénates
Je porterai au fond de mon cœur les stigmates
D‘une sœur de l’amour.



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