D’un bout à l’autre
Lorsque
j’ai connu la lumière
Elle
m’a éblouit
J’ai
crié, j’ai pleuré
Je
me suis assoupi
Au
corps du beau
J’ai
bu le lait
Dès
le premier corbeau
J’ai
vu le laid
J’ai
appris à râler.
Puis
les attaches de l’enfance
Les
liens de la souffrance
Les
baisers de l’amour
Qui
irriguent la foi
Jusqu’à
l’adolescence
Les
affres de l’espérance
Les
baisers de Judas
Qui
imposent la loi
Je
me suis mis à maugréer
Ce
qui revient à râler !
Dès
la maturité
L’abysse
des sommets
Oxymore
de vie
Mais
aussi mort d’envies
L’absence
de vérité
De
l’arbre de la connaissance
A
l’œil d’un nouveau judas
Qui
offre la science
Ses
fausses monnaies
Une
liste d’abonnés
Pour
apprendre à donner
A
porter le bonnet
Et s’abandonner
Ça
m’a ulcéré,
J’ai
râlé.
Aux
baisers de la passion
Cette ultime croyance
De
la paternité
De
transmission d’humanité
Qui
se veut éternelle
D’expression
fraternelle
Ont
fait que d’autres ont râlé.
Aux
baisers de la raison
Epris
de sagesse et déraison
Oxymore
d’oraison
Plus
funèbre que célèbre
Dans
la vaine sénescence
A
comprendre les veines
De
la dégénérescence
Enfin
j’ai appris à hurler
J’ai
de nouveau crié, pleuré
En
bref j’ai de nouveau râlé.
Ce
râle qui effraye
Par
la peur de la mort
Qui
tient ce fil de vie
Au
fil de l’épée
En
proposant la paix
Qui
oblige à râler
Une
dernière fois...
Du
moins au moindre frais
Lorsqu’elle
frappe à la porte
Aux
frimas de l’hiver
Où
volent les feuilles mortes
Extirpant
du noir la lumière
Qui
éblouit.
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