samedi 7 décembre 2019

En rêvant au phénix

Ne dit-on pas que le rêve et l'imaginaire précédent souvent la réalité ?




En rêvant au phénix

Le jour est venu où l’affreuse camarade s’annonce
Aux cris du vent, sous un ciel de marbre
Et moi, tel un résistant que milice dénonce,
J’entends craquer mon corps qui se couche comme un arbre.
La camarde patibulaire dont je ne peux voir la face
Loue le détour qu’elle me propose de faire
En coupant le fil de délices qui s’effacent
Pour donner grâce aux supplices de l’enfer.
La nuit est venue où l’insomnie renonce
Aux délires du rêve, sur cet horizon noir
Comme un coriace à la résignation absconse
Je vois flamber mon âme comme flamme d’espoir.
Des amis magiciens du tunnel de l’amour,
Frères de sang issus de nuées d’étoiles scintillantes,
Ont décroché la vilaine oriflamme au cœur gourd
Pour me bercer de leur espérance émouvante.
Je me suis étourdi dans l’oubli d’une mort éphémère
Contemplant la croissance de l’arbre de transmission
Assoupi de bonheur, abreuvé d’ambition
Renaissant de beauté, vivifié de lumière.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire