La tortue et l’escargot
Jadis en
Thrace, une tortue, un escargot,
Epris l’un de l’autre, trouvèrent à s’enhardir
Epris l’un de l’autre, trouvèrent à s’enhardir
Très
lentement comme deux attrape nigauds
Qui de la camarde n’avait rien à redire.
Qui de la camarde n’avait rien à redire.
Ils
avaient réussis portant chacun demeure
Leur amour
ne pouvant être chose qui meurt.
Ce que dit
l'Histoire aurait pu être conté
Au plus
haut de sa gloire par Orphée.
Le
gastéropode voyant son amie lente
Lui monte
et remonte dessus
D’une
ferveur ardente
Et de
baisers moussus.
Attendant que
sa dame présente créance
Il n’en
goûte guère l’absence.
« - Je
vous crois peu encline
A vouloir
nos bons allants, comparer ;
Ne
craigniez point d’être lambine,
En
revanche d’être à l’arrêt ! »
Ne voilà-t-il
pas que notre coquine
Pour ce
grand amour déclaré
Se voit
donc conduite à entamer elle même
Un ardent
ébat pour son penchant suprême,
Hop, en
lui grimpant sur le dos.
Oups !
Tel pour les œufs si l’on veut fonder famille
Il n’est
pas bon de casser la coquille
En étant
trop lourdaud
Pour que
tout se débande !
Il en est ainsi des légendes
Hors la lyre en tortue de Thrace
Traçant au gré de ses mélopées
Les mystères d’Orphée
Sur l’enjeu de la mort, il n’est guère de trace
Ni de vérité doctrinaire
Sinon celle
de cet escargot millénaire.
Quand il est si ardu que les êtres s’aimassent
Rien n’est
plus facile pour tous ceux qui trépassent
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